3 idées reçues sur la correction qui font grincer les dents
- vribera33
- 19 mai
- 3 min de lecture

Ah, la correction ! Un domaine où les idées reçues ont la vie dure. En tant que correctrice, je rencontre souvent ces mythes qui circulent parmi les auteurs et les professionnels de l’édition. Ces croyances peuvent non seulement fausser les attentes des écrivains, mais aussi leur faire manquer des opportunités de perfectionner leur travail. Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de démystifier ces trois idées reçues qui, personnellement, me font grincer des dents.
1. “Le correcteur automatique fait l’affaire”
C’est sans doute l’une des idées les plus répandues parmi ceux qui ne sont pas familiers avec le travail de correction. Le correcteur automatique de Word ou d’un autre traitement de texte peut détecter certaines fautes, certes. Mais il est loin de pouvoir détecter tout ce qui cloche dans un manuscrit. Il peut passer à côté des fautes de contexte, des erreurs de syntaxe ou des maladresses stylistiques. Pire, il peut même suggérer des corrections qui n'ont aucun sens dans le contexte de votre texte.
La vérité : Un correcteur professionnel va bien au-delà de la simple détection de fautes d'orthographe. Il examine la cohérence du texte, la fluidité des idées, la structure des phrases et la précision du vocabulaire. Un bon correcteur est un véritable coéquipier pour un auteur, quelqu'un qui va faire en sorte que chaque mot, chaque phrase, résonne avec justesse.
2. “Les fautes, c’est normal, l’essentiel, c’est l’histoire”
C’est un argument que l’on entend souvent, et qui peut avoir du sens dans une première version. Après tout, tout le monde sait qu’un premier jet est souvent brut et perfectible. Mais il y a une différence entre un manuscrit qui a encore besoin de polissage et un texte où les erreurs sont laissées de côté sous prétexte que l’histoire prime.
La vérité : Oui, l’histoire est cruciale, mais la manière dont elle est racontée l’est tout autant. Des fautes d’orthographe, des erreurs de syntaxe ou de ponctuation peuvent perturber la lecture et créer une distance avec le lecteur. Si ces erreurs sont trop présentes, elles nuiront à la qualité de l’expérience de lecture. Un manuscrit bien révisé et corrigé permet à l’histoire de briller sans distraction.
3. “Un correcteur doit simplement trouver les fautes”
Cela peut paraître logique, n’est-ce pas ? Pourtant, cette idée réduit considérablement le rôle du correcteur. En réalité, un bon correcteur fait bien plus que chercher des fautes. Il va aussi analyser la structure du texte, veiller à la cohérence des personnages, des dialogues et de l’intrigue, et s’assurer que le ton et le style sont adaptés à l’œuvre.
La vérité : La correction n’est pas seulement une question de fautes visibles. Un correcteur va aussi se pencher sur le fond. Cela inclut le choix des mots, la fluidité du texte, la structure des phrases, et même l'harmonie générale du récit. Son travail consiste à affiner l'œuvre dans son ensemble pour que le texte soit aussi limpide et puissant que possible. Un bon correcteur ne "corrige" pas seulement, il améliore le texte.
Ces idées reçues sur la correction ne font que limiter le potentiel des auteurs. La correction va bien au-delà de l’aspect mécanique de la détection des fautes. C’est un véritable processus de raffinement qui nécessite une expertise, une attention aux détails et une compréhension profonde du texte. Alors, la prochaine fois que vous vous demandez si vous avez vraiment besoin d’un correcteur, rappelez-vous que votre texte mérite plus qu’une simple vérification de fautes – il mérite d’être mis en valeur sous son meilleur jour.
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