J'en suis à l'étape 4 du processus d'édition : mon histoire a été acceptée par une ME (Maison d'Edition pour les habitués), j'ai signé un contrat (deux, en fait : les droits d'adaptation audiovisuels sont compris), j'ai corrigé mon texte une dernière fois et j'ai envoyé toutes les pièces administratives réclamées par mon éditrice (ça fait tellement chic d'écrire "mon éditrice" !).
Et maintenant ?
Eh bien, je passe par différentes phases : de celle où "mon texte a été remarqué, c'est donc qu'il est intéressant" à "qui va s'y pencher ? Franchement, ça n'a rien de transcendant...", de "Il va y avoir des salons et ce sera trop cool" à "Mais comment fait-on pour arrêter les gens sur son livre quand on n'est pas connu ?, de "Mon livre va sortir en format papier, c'est une belle réussite" à "J'ai envie de pleurer devant les centaines de bouquins présentés sur les tables des libraires, marées de papier qui vont engloutir mon pauvre opus méconnu".
Bref, je doute et le syndrome de l'imposteur se pointe alors, avec sa petite voix grinçante qui me susurre : "Reste à ta place !"
Vous savez quoi ? Je vais l'ignorer et laisser venir. Aujourd'hui, c'est une victoire que j'ai à célébrer : mon roman sort de l'ombre de l'ordinateur où il était caché. La suite vous appartient.
